Mr Bayart nous explique "la neutralité du net" : à écouter (en plusieurs fois) pour mieux comprendre comment lutter contre la censure, la police de la pensée et autres risques pour notre liberté qui se profilent si nous n'y prenons pas garde.
dimanche 17 juin 2012
vendredi 8 juin 2012
dimanche 3 juin 2012
Jacques Le Carpentier joue Philippe Pétain
Alain Houpillart, l'auteur de la pièce de théâtre "De Gaulle, Pétain, la confrontation" qui se joue aux Mathurins à Paris en ce mois de juin 2012, m'avait envoyé le texte de la pièce il y a plus d'un an. L'affrontement qu'il organisait entre les deux ennemis se terminait bien sûr par la déconfiture du Maréchal. J'avais eu le sentiment que la défense de ce dernier était faible, malgré les efforts de l'auteur pour que le duel soit à armes égales, du moins au début.
Lors de la première, il y a quelques jours, nous, les spectateurs, avons vu l'acteur Jacques Le Carpentier endosser la défroque, la dépouille de Philippe Pétain et l'incarner dans une éblouissante interprétation : déchiré, ironique, mordant, lucide, souffrant... "De Gaulle" faisait bien pâle figure à côté de lui : il récitait sa leçon, celle que nous ont apprise nos professeurs.
Mon voisin dans la salle, "auteur et chroniqueur" - comme lui-même s'est présenté - à qui je demandai son opinion sur la pièce tout en lui faisant part de mon admiration pour le jeu de l'acteur, m'a répondu d'un air réprobateur : "ça a basculé ! ça a basculé !".
Qu'est-ce qui avait basculé ? Je mis quelques secondes à comprendre. Jacques Le Carpentier avait osé bousculer un tabou, peut-être même avait-il été blasphématoire : il avait laissé entendre que Philippe Pétain, l'honni, avait eu aussi une sensibilité blessée, un cœur déchiré probablement et plein d'une rage impuissante, et cela nous avait émus.
Quel crime !
Quel acteur !
Lors de la première, il y a quelques jours, nous, les spectateurs, avons vu l'acteur Jacques Le Carpentier endosser la défroque, la dépouille de Philippe Pétain et l'incarner dans une éblouissante interprétation : déchiré, ironique, mordant, lucide, souffrant... "De Gaulle" faisait bien pâle figure à côté de lui : il récitait sa leçon, celle que nous ont apprise nos professeurs.
Mon voisin dans la salle, "auteur et chroniqueur" - comme lui-même s'est présenté - à qui je demandai son opinion sur la pièce tout en lui faisant part de mon admiration pour le jeu de l'acteur, m'a répondu d'un air réprobateur : "ça a basculé ! ça a basculé !".
Qu'est-ce qui avait basculé ? Je mis quelques secondes à comprendre. Jacques Le Carpentier avait osé bousculer un tabou, peut-être même avait-il été blasphématoire : il avait laissé entendre que Philippe Pétain, l'honni, avait eu aussi une sensibilité blessée, un cœur déchiré probablement et plein d'une rage impuissante, et cela nous avait émus.
Quel crime !
Quel acteur !
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